Je pense que vous le savez tous, il y a eu de terribles attentats vendredi soir à Paris et à Saint-Denis. Vous avez été nombreux à m’écrire, à témoigner votre tristesse et votre effroi. Je vous remercie chaleureusement pour ces messages touchants. Dans cet épisode, je vais vous raconter comment nous avons appris la nouvelle. Ensuite, le podcast gardera le silence jusqu’à mardi prochain.Nous avons appris la nouvelle samedi matin. Pourtant, la veille Pietro avait regardé à la télé une par...
Je pense que vous le savez tous, il y a eu de terribles attentats vendredi soir à Paris et à Saint-Denis. Vous avez été nombreux à m’écrire, à témoigner votre tristesse et votre effroi. Je vous remercie chaleureusement pour ces messages touchants.
Dans cet épisode, je vais vous raconter comment nous avons appris la nouvelle. Ensuite, le podcast gardera le silence jusqu’à mardi prochain.
Nous avons appris la nouvelle samedi matin. Pourtant, la veille Pietro avait regardé à la télé une partie du match de football France-Allemagne qui avait lieu au Stade de France à Saint-Denis, là où une des attaques a eu lieu. Mais il avait regardé la télé distraitement et sans le son. Il a éteint après la mi-temps sans se rendre compte de ce qui se passait.
Le lendemain, samedi, peu après m’être réveillée, j’ai entendu l’arrivée d’un message sur mon téléphone portable. Cela m’a semblé bien tôt. Je suis allée voir et en fait, c’étaient quatre messages qui avaient été reçus. Le contenu était inquiétant et parlait « des événements ». Il se passe quelque chose !, ai-je dit à Pietro. Nous avons allumé la radio, les filles étaient là et nous nous sommes pris tous les cinq les nouvelles en pleine figure : des attentats, plus de cent morts, des kamikazes, des spectateurs tués à la mitraillette et tout ça à Paris !
Micaela et Felicia se sont mises à pleurer. Felicia criait : « Mais ils n’ont pas le droit de décider de la vie des autres ! » Micaela a pleuré puis elle est allée écrire un mot sur une feuille de papier qu’elle a ensuite affichée à la fenêtre de sa chambre. Elle avait écrit « Je suis triste pour l’attentat ». Lisa ne semblait pas vraiment comprendre, elle est partie jouer.
Nous n’avons pas allumé la télé ou à nouveau écouté la radio en la présence des filles pendant le reste du week-end.
Mais lundi matin, je leur ai annoncé qu’il y aurait une minute de silence à l’école et qu’on parlerait des attentats en classe.
Hier soir, lorsque je suis allée les chercher, elles m’ont raconté leur matinée autour des attentats. Felicia avait fait des dessins, dans la classe de Micaela ils avaient beaucoup parlé autour des auteurs et des raisons de ces massacres. La maîtresse leur avait montré sur son tableau électronique les images des monuments étrangers qui avaient pris les couleurs de la France.
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