Denis : Maintenant, ce que je peux dire c’est que ce ne sont pas les tests qui ont l’importance, c’est plutôt la façon dont l’enseignement s’est communiqué, c’est-à-dire de façon traditionnelle. En ce sens que dans la tradition, on ne va pas suivre un cours puis on rentre chez soi. Dans la tradition on vit avec le maître. Donc, il y a une osmose. L’enseignement il n’était pas dans les cours de yoga, dans les cours de hatha, mais il est dans la façon de vivre. Donc, il s’agissait davantage, je dirais, d’entrer en yoga que de faire du yoga.
Effectivement, l’examen final, comme je dis des fois, en riant, à des professeurs que je rencontre, en yoga, c’était comme un examen postdoctoral. C’est-à-dire que, souvent, quand on donne une formation, les élèves disent à propos de l’examen : ah, ben ça, on n’avait pas ça dans les notes. Je dois dire que je n’avais pas grand-chose dans mes notes. C’était un examen d’intégration, que j’ai vécu. Donc l’examen il se continue tous les jours.
Qu’est-ce que vous voulez dire par l’intégration du vécu? Intégration du vécu, par exemple, je donnerai, une des questions, qui était comment on vit les huit étapes des sutras de Patanjali, de l’enseignement de Patanjali, dans une posture! (Pause) Évidemment, je me suis amusé de poser la question à plusieurs professeurs certifiés et expérimentés. J’ai eu beaucoup de « ben, ben, ben » comme réponse. C’est un exemple.