Cette semaine, je vous propose la diffusion de podcasts enregistrés la semaine dernière, pendant mes vacances en Bretagne. C'est mon mari, qui est rentré sur Paris, qui a la gentillesse de les mettre en ligne. Je suis toujours en Bretagne, je rentre le 29 avril.
Dans la newsletter cette semaine, vous retrouverez les textes du podcast. Les rubriques habituelles reviendront dès mon retour.
Je vous retrouve la semaine prochaine!
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Cette semaine, je vous propose la diffusion de podcasts enregistrés la semaine dernière, pendant mes vacances en Bretagne. C'est mon mari, qui est rentré sur Paris, qui a la gentillesse de les mettre en ligne. Je suis toujours en Bretagne, je rentre le 29 avril.
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Mardi 17 avril 2012
A LA RECHERCHE D'UN BONNET
Nous sommes arrivés en Bretagne samedi dernier. Quel temps fait-il ? Pas franchement beau, ni franchement mauvais, il y a trop de vent pour que les nuages chargés de grêle s’attardent. Donc, comme on le voit parfois sur certaines cartes postales humoristiques, il fait beau plusieurs fois par jour ! Par contre, avec ce vent incessant, par bourrasques, qui fait bien rire les filles, moi, j’ai froid aux oreilles. Les filles portent des bonnets en coton à rayures. C’est typique de la région. Elles ont aussi une marinière. Une amie bretonne m’a dit un jour qu’il n’y avait que les Parisiens pour porter des rayures ! Bref, je me suis dit qu’un bonnet comme les filles devenait indispensable pour protéger mes oreilles. Par contre, pas question de porter des rayures. Non, je voulais un bonnet en coton uni, bleu marine ou noir. Je me suis rendue dans un
premier magasin à l’occasion d’une balade à Ploumanac’h dimanche après-midi.
— Désolée, Madame, nous n’avons que des bonnets à rayures, m’a répondu la vendeuse.
J’ai fait trois magasins cet après-midi-là, il n’y avait que des bonnets à rayures.
— Je sais où on va trouver un bonnet uni, dans le magasin, en face du forum de Trégastel, ai-je dit à mon mari.
Nous y sommes passés hier matin.
— Non, je suis désolée, m’a dit la dame, nous ne faisons pas de bonnets unis.
Finalement, ce matin, après être allée chercher notre pain chez Ty Coz, j’ai fait deux magasins perrosiens spécialisés dans les vêtements de bord de mer. Dans le premier, on m’a répondu qu’il n’y avait que des bonnets à rayures. Dans le second, j’ai eu droit à une démonstration.
— Un bonnet en coton uni ? Mais ça ne se fait plus ! a presque crié d’indignation le monsieur d’un certain âge qui tient sa boutique bien achalandée.
— Ah, ai-je répondu déçue.
— Cela doit bien faire cinq ans qu’on ne m’en a pas demandé. Il n’y pas assez de demandes pour les bonnets unis. On ne fait que de la rayure, c’est plus rentable. Tout ça, c’est à cause des flux tendus. Et qui a inventé les flux tendus ? Les banques !
Et les banques ont décidé d’investir dans des usines textiles pourries. Je sais de quoi je parle, je suis ingénieur textile. La semaine dernière, j’étais en Turquie dans une usine, c’est mon gagne-pain en plus de cette boutique. Par contre, si vous voulez, j’ai des casquettes Obama, c’est très à la mode.
— Non, merci.
Je suis ressortie dépitée. Les banques seraient responsables de la disparition des bonnets unis.
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