Depuis les vacances, je lis un roman russe que m’a conseillé mon amie Natasha. Il s’agit de « Le maître et Marguerite » de Mikhaïl Boulgakov.
Le livre commence avec Satan qui apparaît à deux poètes moscovites assis dans un parc. Sans dévoiler son identité, il leur raconte qu’il a connu personnellement Ponce Pilate et prévoit la mort prochaine de l’un d’eux décapité par un tramway. Satan va ensuite bouleverser Moscou avec une séance de magie noire au théâtre des Variétés. Le roman est asse...
Depuis les vacances, je lis un roman russe que m’a conseillé mon amie Natasha. Il s’agit de « Le maître et Marguerite » de Mikhaïl Boulgakov.
Le livre commence avec Satan qui apparaît à deux poètes moscovites assis dans un parc. Sans dévoiler son identité, il leur raconte qu’il a connu personnellement Ponce Pilate et prévoit la mort prochaine de l’un d’eux décapité par un tramway. Satan va ensuite bouleverser Moscou avec une séance de magie noire au théâtre des Variétés. Le roman est assez épais et il est très bien traduit. Je le trouve drôle et souvent complètement fantastique. Les apparitions du chat qui parle me font franchement rire !
Hier soir, je suis arrivée page 380. Il s’agit du passage où Marguerite, un des personnages du livre, vient de rêver du Maître, l’homme qu’elle aime et qui a disparu. Il est en réalité dans une clinique psychiatrique, mais elle ne le sait pas. Elle voit dans ce rêve la prémonition qu’il va enfin se passer quelque chose pour elle. Et moi, sur cette page, j’ai rencontré trois mots que je ne connaissais pas. Je n’ai pas eu le courage de me relever pour aller prendre le dictionnaire. Je l’ai fait cet après-midi.
Voici les mots : encorbellement, ponceau et freux. Et voici les phrases.
Première phrase : « Marguerite s’éveilla dans sa chambre, située en encorbellement dans la tour de la grande maison. »
Encorbellement signifie en saillie sur un mur, c’est-à-dire que ça dépasse. Les balcons sont des encorbellements.
Deuxième phrase : « Ainsi murmurait Marguerite Nikolaievna, en regardant les stores ponceau inondés de soleil. » Ponceau est l’adjectif qui indique la couleur du coquelicot. Le ponceau est un coquelicot sauvage.
Troisième phrase : « Sous ce ciel lugubre, où couraient des lambeaux de nuages noirâtres, passa sans bruit une bande de freux. » Les freux sont des corneilles.
Voilà, je suis plus riche de trois mots !
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REPERES : des explications sur le texte.
3 EXPRESSIONS UTILES : pour parler français comme un vrai Français.
UN PEU DE GRAMMAIRE les couleurs en -âtre
Dans la deuxième phrase, les nuages sont « noirâtres » c’est-à-dire que leur couleur tire sur le noir (ils sont vaguement noirs). Nous avons en français toute une série d’adjectifs en « -âtre ». Quel adjectif en -âtre correspond aux couleurs suivantes ? Jaune, rose, gris, vert, bleu, blanc ? REPONSE DANS LA NEWSLETTER.
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