Entrevue avec William-André Nadeau, gestionnaire de placements chez Tactex.
« À court terme, la Bourse est guidée par l’émotion, mais elle finit toujours par suivre la juste valeur des actions.
La définition de la bonne valeur fondamentale d’une entreprise peut varier selon la perception de chaque investisseur sur un horizon de court ou de long terme. À mon avis, en termes de ratios financiers, acheter à prix raisonnable sur un horizon de 5 ans ou à escompte sur 1 an fait partie de la définition “valeur”.
Déterminer la juste valeur d’une entreprises en Bourse exige plusieurs calculs qui doivent actualiser les données prévisionnelles des profits et des ventes. La juste valeur peut considérablement varier, selon la personnalité de l’investisseur ou du gestionnaire. D’ailleurs, selon moi, de nombreux facteurs externes doivent être pris en considération pour déterminer la juste valeur d’un titre, comme l’industrie, la dominance de l’entreprise, la qualité du management, la réalité économique et la valeur de la marque.
Acheter un titre qui se transige à seulement 8 fois les profits anticipés du consensus des analystes (si 16 fois le S&P500) pourrait être considéré comme étant surévalué si l’entreprise ne présente pas un potentiel suffisant de croissance des ventes et des profits. Dans un cas contraire, un titre qui se transige à 25 fois les profits, et qui est donc plus cher que le marché (S&P500) pourrait être considéré comme sous-évalué si la croissance prévue des revenus et des profits sur quelques années est de 15% par an.
Dans ce balado, je parle des compagnies de Cannabis pour comprendre comment les titres de ce secteur sont exagérément surévalués à cause d’un excès de confiance des investisseurs et de la spéculation.
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